Last updated on 27 septembre 2020
S’il y a de la magie dans votre roman, il est important de se poser quelques questions. Car non, la réponse : « C’est magique. » ne pourra pas toujours vous tirer d’affaires. L’histoire sur laquelle je travaille contient de la magie, j’ai donc pensé partager avec vous les questions que je me suis posé pour la « mettre en forme ».
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Les bases : origine, forme, et manipulation de la magie
L’origine de la magie
Est-ce que la magie a un nom ? Est-ce que ce nom a une signification particulière ?
A-t-elle toujours existé ou y a-t-il une date d’apparition ? Son apparition est-elle un phénomène expliqué ou non ?
Est-ce que tout le monde a connaissance de l’existence de la magie ? Si non : pourquoi ?
A regarder : « How to write a magic system » de Jenna Moreci sur YouTube.
Forme et manipulation
A quoi ressemble votre magie ? (couleur, texture)
Comment l’utilise-t-on ? (formules magiques, potions, symboles, chants)
Quels sont les effets physiques ou psychologiques, à court et long terme, sur ceux qui l’utilisent ?
La magie circule-t-elle librement ou est-elle concentrée en un objet/lieu ?
Le rôle de la magie dans le roman
Les enjeux de la magie
Si cette magie est apparue à une date précise, y a-t-il eu des effets sur la flore et la faune ? lesquels ?
Tout le monde y a accès ou non ? Est-ce qu’on l’utilise au quotidien (pour effectuer des taches ménagères par exemple) ? Ou est-ce une ressource précieuse réservée à une élite ?
Y a-t-il des désaccords au sein de la population à propos de la magie ? Est-elle dangereuse ? selon qui ? pourquoi ?
Est-ce que cette magie suscite de la jalousie pour ceux qui ne la possèdent pas ? Ou du dégoût (voire de la peur) ?
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Faire évoluer la magie dans son roman
Si votre magie peut tout faire : Génial !
Mais dans ce cas, vous n’avez pas d’histoire.
Si la magie est tout puissante et peut régler tous les problèmes, eh bien des problèmes, il n’y en a pas. Pensez-y : pourquoi le personnage principal se lancerait dans une aventure périlleuse, et mettrait sa vie en danger à de multiples reprises, s’il a la possibilité de détruire Le Grand Méchant depuis son salon ?
Poser des limites est importants. Il faut définir ce que la magie peut et ne peut pas faire. S’il y a une hiérarchie avec différents niveaux de maîtrise, il faut la respecter :
Une débutante n’aura pas les mêmes capacités qu’un des Maîtres du Grand Conseil. Si la débutante est puissante, qu’elle a un énorme potentiel magique, il faut qu’elle apprenne à le maîtriser. Avoir des pouvoirs, c’est chouette, mais si ces pouvoirs réagissent aux émotions de leur détentrice, cela devient dangereux.
Exemple : en situation de stress ou sur le coup de la colère votre personnage peut manquer de concentration, ou agir sans réfléchir aux conséquences, ce qui peut provoquer de la destruction.
Pour finir, gardez à l’esprit il n’est pas nécessaire de tout expliquer. C’est de la magie. Cependant, il est important de définir des limites. Sans quoi, la présence de cette magie risque de créer un déséquilibre de force entre les personnages et des incohérences dans l’intrigue. La magie doit être crédible. Sinon les lecteurs passeront plus de temps à remettre en question la magie plutôt qu’à apprécier l’histoire.

Y a-t-il de la magie dans votre roman ?
Il n’est pas nécessaire de tout expliquer au lecteur mais en tant qu’auteur je pense qu’il est nécessaire de tout savoir. Et maintenant je vais parler de mon cas personnel et démontrer la phrase « faites ce que je dis, pas ce que je fais » x’D
Dans mon univers, la magie a été interdite, donc personne ne l’utilise, donc pas besoin de savoir ce qu’elle ou pas (juste vite fait à un moment quand on parle du passé, genre le mec il a fait tomber des éclairs du ciel, au calme !). Mais j’ai des démons qui débarquent. Certains maîtrisent des éléments (classique, j’avoue) et d’autres peuvent changer de taille (pratique pour partir en voyage héhé xP) mais là encore on ne le voit presque pas, parce que ce n’est pas le sujet. Du coup, je n’ai pas vraiment pensé à ma magie et je me retrouverais bien emmerdée si je devais écrire un quelconque préquel au temps d’avant l’interdiction de la magie parce que du coup ben… voilà, quoi, je serais complètement aveugle, visibilité zéro sur ce que je peux faire ou pas. Je pense que c’est clairement le point faible de ma construction d’univers sur ce roman-là.
Sinon, une bonne chose pour pouvoir penser à sa magie, c’est de voir comment les autres auteurs ont fait (évidemment) mais aussi comment les autres humains de la planète ont fait. J’ai lu un petit bouquin sur la magie dans l’Égypte antique (parce que j’adore l’Égypte antique) et on y découvre des choses… comment dire… je pensais déjà que les Romains étaient frappadingues, mais je pense qu’à certains égards les Égyptiens leur passe allègrement devant !
Les magiciens insultaient leurs dieux pour que ça marche mieux.
Complètement malades ces gens-là.
Surtout qu’ils y croyaient vraiment, à leur religion à ce que j’ai compris, pas comme les Romains. Du coup, c’est un peu dangereux quand même…
Frappadingues, on dit !
xD Toujours plus facile de donner des conseils que de les suivre, je comprends x)
Oui ! Savoir ce qu’il s’est passé avant est important, je pense.
Mais c’est vrai qu’il y a le risque de tomber dans une spirale infinie d’explication sur le pourquoi du comment de la magie…
Ce que tu as dit pour les Egyptiens m’a fait rire x) rien de mieux qu’insulter une entité infiniment plus puissante que nous pour avoir son attention x)